Début à la casa Lazaro

Voici 3 semaines que nous sommes rentrés de voyage et avons débuté notre mission à Lazaro. Il y aurait énormément à dire, mais tentons d’être synthétiques J

La maison Lazare :

- La coloc : Pour le moment elle compte 6 gars : Ricardo et Fernando, les 2 jeunes pros, ainsi qu’Israel, Juan, Lazaro et Lavan, les 4 accueillis. Tout un fonctionnement à comprendre, améliorer et accompagner.

- La « zone de l’amitié » qui accueille 3 à 4 gars en transition pour rentrer dans la coloc.

C’est un vrai défi d’accompagner ce projet, avec le gap culturel existant entre la France et le Mexique, et surtout l’absence totale de prise en charge sociale de l’état mexicain. Cela va prendre beaucoup de temps pour que les valeurs de Lazare s’ancrent et que l’association prenne de l’ampleur, mais pour le moment c’est un travail au jour le jour.

Match de foot dans le plus grand stade du monde avec la coloc!

Notre appartement :

Encore en travaux ! Nous logeons pour le moment dans une chambre au dessus de la coloc et partageons la cuisine commune. Nous allons terminer le gros œuvre avec les colocs dispos et espérons y emménager d’ici 1 mois. Notre quartier est plutôt agréable : beaucoup d’espaces de jeux pour Eliya, quelques restos sympas aux alentours et plutôt calme (excepté le fait que notre appartement donne sur le périphérique !)

Le comedor social :

Chaque samedi et dimanche, la maison Lazaro cuisine pour 50 à 100 personnes du quartier (majoritairement des hommes), à la rue ou en situation précaire. C’est l’occasion de discuter et découvrir des profils très différents (certains parlent très bien français et connaissent la culture française mieux que nous parfois, avec des conversations très poussées sur le catharisme par exemple !)

Eliya, une main d'oeuvre efficace à la cuisine !

Nos collègues de travail :

Nous découvrons l’équipe de Lazaro avec qui nous allons travailler pendant 2 ans. Pour l’instant nous sommes 6 (la directrice, la comptable, la chargée de la communication et un travailleur social) Nous travaillons particulièrement avec Juan, le travailleur social en charge de la maison, au cœur immense et au discernement exceptionnel, qui nous accompagne dans notre mission. Et heureusement ! Nous reprenons une partie de son travail, car il gérait seul toute la maison, ses habitants et le comedor depuis 1 an !

Notre travail :

Difficile à résumer ! Pas vraiment de journée type, car au Mexique rien ne se prévoit, tout se découvre ! Le rythme est totalement différent de la France : on travaille tranquillement, mais un peu sans arrêt !

Tout d’abord, organiser et ranger la maison (beaucoup de dons à gérer et à trier, d’imprévus, de réparation, de rencontres impromptues). Ensuite, faire vivre l’esprit Lazare dans la coloc (créer de la convivialité, connaitre chacun des colocs, régler les désaccords, organiser des WE…). Rechercher des nouveaux volontaires (prendre des contacts, organiser des témoignages, faire de la pub…). On va aussi devoir gérer le potager de salades en hydroponie sur le toit de l’immeuble, qui est complètement à refaire. Gros challenge !

Eliya :

Sa rentrée à l’école mexicaine s’est vraiment très bien passée ! Elle a intégré une très bonne école privée à 15 minutes à pied de la maison, pour laquelle nous avons eu une bourse. Elle a 4 camarades de classes seulement, pour 2 maitresses ! Elle ne semble absolument pas dérangée par l’espagnol et commence à parler quelques mots. Elle est la petite princesse de la maison, couverte de cadeaux et d’attention par tout le monde, et commence à se sentir bien à l’aise avec tout le monde.

Avec l'uniforme de l'école !

Nous :

Nous sommes vraiment très heureux de notre début de mission, qui correspond totalement à ce que nous souhaitions vivre en mission. Notre processus d’intégration est bien entamé : Alix progresse doucement mais surement en espagnol. Bruno a commencé le Kung Fu le dimanche matin à quelques pas de la maison. Eliya a été invitée à sa première fête d’anniversaire de l’école. Les mexicains ont la réputation d’être chaleureux et bons vivants, nous en faisons l’heureuse expérience ! Nous découvrons aussi l’alimentation mexicaine (sucre, sucre, sucre, soda, huile et viande) et espérons rentrer en France sans avoir doubler de volume…

Chaque déplacement est une aventure, chaque rencontre est un nouveau monde qui s’ouvre, chaque jour est un voyage : nous ne sommes pas près de nous ennuyer !